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Alexandre CHARLET

"Sentir, vivre, penser réellement, tel doit être le but du véritable acteur."

Antonin Artaud


"Toute vie n'est qu'un poème, un mouvement. Je ne suis qu'un mot, un verbe, une profondeur, dans le sens le plus sauvage, le plus mystique, le plus vivant."

Blaise Cendrars, en 1913, à propos de "La Prose du Transsibérien".

 

"La lumière du soleil n'est que l'ombre de l'amour."

Henry David Thoreau


"The light of the sun is but the shadow of love. [...] Love is the wind, the tide, the waves, the sunshine. Its power is incalculable; it is many horse-power. It never ceases, it never slacks; it can move the globe without a resting-place; it can warm without fire; it can feed without meat; it can clothe without garments; it can shelter without roof; it can make a paradise within which will dispense with a paradise without. But though the wisest men in all ages have labored to publish this force, and every human heart is, sooner or later, more or less, made to feel it, yet how little is actually applied to social ends."

Henry David Thoreau

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« Élise, la colère de dieu » de Lionnel Astier / Mise en scène Gilbert Rouvière
Si vous n'avez pas encore vu "La Nuit des Camisards" de Lionnel Astier, mise en scène par Gilbert Rouvière, 3 nouvelles occasions vous sont données cet été !
 
Et vous pourrez aussi découvrir la suite : « Élise, la colère de dieu ».
 
Au bonheur de vous y retrouver !
 
Le 18 Juillet à Florac « Élise, la colère de dieu »
Le 20 Juillet à Saint Chely d’Apcher « Élise, la colère de dieu »
Le 22 Juillet à Mende « Élise, la colère de dieu »
Le 23 Juillet à Saint Germain de Calberte « Élise, la colère de dieu »
Le 25 Juillet à Alès « Élise, la colère de dieu »
Le 26 Juillet à Alès « Élise, la colère de dieu »
Le 28 Juillet à Aigues-Mortes « Élise, la colère de dieu »
Le 30 Juillet à Rousson « La nuit des camisards »
Le 31 Juillet à Rousson « Élise, la colère de dieu »
Le 1 Aout au Vigan « Élise, la colère de dieu »
Le 3 Aout à Meyrueis « Élise, la colère de dieu »
Le 4 Aout à Vébron « Élise, la colère de dieu »
Le 6 Aout à Anduze « Élise, la colère de dieu »
Le 7 Aout à Cannes et Clairan / Sérignac « La nuit des camisards »
Le 8 Aout à Mus « Élise, la colère de dieu »
Le 11 Aout à Champdomergue « Élise, la colère de dieu »
Le 12 Aout à Mialet « La nuit des camisards »
Le 13 Aout à Mialet « Élise, la colère de dieu »
Le 14 Aout à Mialet « Élise, la colère de dieu »
 
Avec : Gabriel Rouvière, Frédéric Borie, Nicolas Oton, Mireille Roussel, José Drevon, François Macherey, Massimo Riggi, Frédéric André, Alexandre Charlet, Sabine Moindrot, Thomas Trigeaud, Jean-Marie Frin
 
Contexte historique :
Un seul roi, une seule loi, une seule foi
Le 18 octobre 1685, la révocation de l’édit de Nantes vient conclure une période de terreur par laquelle Louis XIV, dans sa volonté d’unité, a obtenu la conversion de tous les protestants de France au catholicisme.
Ce coup de grâce parachève presqu’un siècle de dissuasions, d’intimidations, de spoliations, et enfin de persécutions du peuple réformé.
L’édit commande, entre autres, l’interdiction des assemblées, la démolition des temples, le départ des pasteurs hors du royaume, l’interdiction pour tous les autres de quitter le pays sous peine de confiscation de biens, de galères, de prison ou de mort, l’obligation d’assister à la messe, le baptême romain pour les enfants et leur éducation dans les principes de la religion catholique.
Le royaume de France se composera désormais d’anciens catholiques et de nouveaux : les nouveaux convertis. Ces derniers doivent renoncer à leur foi, croire autrement, admettre qu’il ont été élevés dans l’erreur, et que leur Dieu, en fait, n’est pas le bon. C’est ce que René Allio (réal. du film «Les Camisards» 1972), appelait une entreprise de déculturation.
Toutefois, bien conscient que cette génération persécutée, convertie « par la bouche et non par le coeur », ne sera jamais tout à fait acquise au catholicisme, le pouvoir fonde ses espoirs sur la génération suivante qui, éduquée dans « la vraie religion », devrait produire des catholiques acceptables.
En pays de Cévennes, les choses tournent autrement.
Certes, les enfants nouveaux convertis reçoivent bien une éducation catholique pendant le jour, mais les parents continuent de leur transmettre, la nuit venue, la religion à laquelle ils sont restés secrètement fidèles. C’est ainsi qu’en 1702, dix sept ans plus tard, la révolte des Cévennes éclate, organisée par des bandes de jeunes paysans saturés de bible et de colère. Ils prêchent, prophétisent en état de transe, affrontent les troupes royales dans une guérilla d’inspirés, avec pour seule et unique revendication : la liberté de conscience !
On les appelle les camisards.
 
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Note d’intention :
 
Le monde où nous vivons
 
Opposer de méchants catholiques persécuteurs à d’héroïques protestants inspirés n’est pas mon propos. D’un côté comme de l’autre, les tueries se sont égalées en cruauté. Ici, le premier à jouer son vrai rôle est le théâtre lui-même, en traitant de l’humain, en parlant de peur, de fièvre, de transe, de doute, de contradictions et de la sincère conviction de tous, agressés comme persécuteurs ; le dieu catholique ou l’éternel huguenot n’étant que des personnages comme les autres.
ÉLISE, LA COLÈRE DE DIEU se passe à une époque de violence d’état rarement atteinte de la part d’un roi envers une part de ses sujets ; un temps où la violence religieuse explose : on emprisonne, on torture, on exécute par impuissance à convaincre ; une période où les libertés, progressivement rognées depuis presqu’un siècle, sont radicalement supprimées ; où l’exil est interdit et la conversion à la religion du roi s’impose par la terreur. Une violence similaire à celles qui sévissent à un saut d’avion de chez nous; à cette autre qui tue encore des prêtres, des professeurs, des dessinateurs ou les spectateurs d’un concert. À ces mêmes libertés qui perdent toujours du terrain, qu’elles soient de conscience, de s’exprimer, de dessiner, de circuler. À ces fugitifs, qu’on appelle aujourd’hui migrants, qui subissent l’arrachement à la terre, les dangers et la dignité perdue. Et enfin, à ce peuple, dont fait partie Élise, ces «exilés de l’intérieur» qui n’ont pas les moyens de l’exil, ni vocation à se battre, qui vivent «au désert», cachés dans la montagne après la perte de leurs biens, souffrants de la faim, hors-la-lois pour avoir prié dans les bois.
Quand la fiction s’intéresse à l’Histoire, c’est souvent qu’elle éclaire notre temps. C’est la première raison de mon attirance pour cette période confidentielle de l’Histoire de France. La seconde est que la légende des « camisards » a hanté mon enfance cévenole, et que chercher à en comprendre le sens m’a sans doute, par la suite, apporté un éclairage sur les autres conflits du monde.
Enfin, lorsque les évènements passés donnent l’impression de refléter une part de notre actualité de manière troublante, le théâtre doit sans doute saisir comme une chance ce recul qui lui permet d’élaborer une fable.
 
Lionnel ASTIER


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